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Gare d’Auxon :
trahison ou répétition ?
Certains historiens se plaisent à rappeler le caractère cyclique et répétitif de leur discipline.
Voici donc un petit rappel historique, destiné à alimenter une fois de plus les débats sur la future gare TGV.
Mais avant tout, il est destiné à nous faire réfléchir avant de râler… En 1855 (il y a donc 150 ans), la société de chemins de fer PLM construit la première ligne ferroviaire desservant Besançon.
Le progrès est en marche… De leur côté, les notables locaux accumulent les maladresses et ne parviennent pas à faire de leur ville un carrefour ferroviaire, à l’instar de Dijon (qui hérite, entre autres, du prestigieux Paris-Lausanne).
L’emplacement de la future gare pose alors problème (tiens, tiens…). Elle est finalement construite, en bois, au sommet des Glacis de Battant (aujourd’hui la Viotte). Mais cet emplacement est jugé trop excentré par les Bisontins, peu commode… Pour tenter de remédier à ce problème, la ville s’impose de grands sacrifices financiers pour bâtir une nouvelle gare, en pierre, à la Mouillère, destinée à supplanter la Viotte.
Elle est complétée par une ligne Besançon- la Suisse, qu’on inaugure en grandes pompes en 1884…
On se demande donc d’où peut venir ce subit attachement de la part des Bisontins envers une gare qu’ils ont, durant des décennies, essayé d’enterrer… 121 ans plus tard, il est temps de dresser le bilan des caprices de nos ancêtres.
Que reste-t-il de cette fameuse gare de la Mouillère ?
Une bicoque au bord d’une voie ferrée !
Quel héritage patrimonial nous a-t-elle laissé ?
Un horrible pont métallique devant la porte Rivotte !
Essayons pour une fois de voir un peu plus loin que le bout de notre nez… Alors bien sûr, certains vont dire : « C’est facile de faire ce rapprochement, les circonstances ne sont pas les mêmes, les temps ont changé ».
Il n’empêche que certaines similitudes sont frappantes…
Par ailleurs, nombreux sont les événements historiques ayant à priori peu de points communs et qui, avec le recul, apparaissent comme des réitérations du passé… « Ceux qui vivent dans l’ignorance de leur passé sont condamnés à le revivre », nous a-t-on scandé ces dernières semaines.
Cette expression n’est, fort heureusement, pas exclusivement réservée aux guerres….
A.J.
Certains historiens se plaisent à rappeler le caractère cyclique et répétitif de leur discipline.
Voici donc un petit rappel historique, destiné à alimenter une fois de plus les débats sur la future gare TGV.
Mais avant tout, il est destiné à nous faire réfléchir avant de râler… En 1855 (il y a donc 150 ans), la société de chemins de fer PLM construit la première ligne ferroviaire desservant Besançon.
Le progrès est en marche… De leur côté, les notables locaux accumulent les maladresses et ne parviennent pas à faire de leur ville un carrefour ferroviaire, à l’instar de Dijon (qui hérite, entre autres, du prestigieux Paris-Lausanne).
L’emplacement de la future gare pose alors problème (tiens, tiens…). Elle est finalement construite, en bois, au sommet des Glacis de Battant (aujourd’hui la Viotte). Mais cet emplacement est jugé trop excentré par les Bisontins, peu commode… Pour tenter de remédier à ce problème, la ville s’impose de grands sacrifices financiers pour bâtir une nouvelle gare, en pierre, à la Mouillère, destinée à supplanter la Viotte.
Elle est complétée par une ligne Besançon- la Suisse, qu’on inaugure en grandes pompes en 1884…
On se demande donc d’où peut venir ce subit attachement de la part des Bisontins envers une gare qu’ils ont, durant des décennies, essayé d’enterrer… 121 ans plus tard, il est temps de dresser le bilan des caprices de nos ancêtres.
Que reste-t-il de cette fameuse gare de la Mouillère ?
Une bicoque au bord d’une voie ferrée !
Quel héritage patrimonial nous a-t-elle laissé ?
Un horrible pont métallique devant la porte Rivotte !
Essayons pour une fois de voir un peu plus loin que le bout de notre nez… Alors bien sûr, certains vont dire : « C’est facile de faire ce rapprochement, les circonstances ne sont pas les mêmes, les temps ont changé ».
Il n’empêche que certaines similitudes sont frappantes…
Par ailleurs, nombreux sont les événements historiques ayant à priori peu de points communs et qui, avec le recul, apparaissent comme des réitérations du passé… « Ceux qui vivent dans l’ignorance de leur passé sont condamnés à le revivre », nous a-t-on scandé ces dernières semaines.
Cette expression n’est, fort heureusement, pas exclusivement réservée aux guerres….
A.J.
Publié le jeudi 17 février 2005 à 13h35